Retours sur le weekend de formation Cycloféminisme

Le weekend des 2 & 3 décembre, Aline, Cécile, Adèle & Jessy sont venues de la Cyclofficine de Pantin pour animer une formation sur le cycloféminisme à Bretz’selle. Cette formation était ouverte à toutes : ce fut un franc succès et nous dûmes fermer les inscriptions après avoir eu une quinzaine de volontaires, et ce pour une question de cohésion de groupe et de logistique !

Ne vous inquiétez pas, on planche déjà sur une édition 2018 !

Nous avons passé le samedi aux A’Cro du Vélo, l’atelier d’autoréparation situé à Cronenbourg. Merci à eux de nous avoir prêté leur super local !

La matinée fut consacrée à la mécanique, en l’occurrence aux axes (de roues, de guidons, de pédalier…). Puis, après un repas participatif des plus goûtu, nous voilà parties pour une aprèm de réflexion autour du cycloféminisme. Les nanas de Pantin nous avaient concocté une enquête conscientisante. En petit groupe, on a échangé sur différents points. Cet exercice de questionnement en profondeur a permis de prendre conscience de plein de choses (c’était le but en même temps !) et fût très apprécié. Une restitution plus tard, c’était déjà l’heure d’aller boire un vin chaud. La petite troupe s’est dirigée vers le marché OFF, belle masse critique féminine, pleine de lumières et engourdie par le froid.

Dimanche, direction Bretz’selle pour la 2e -et hélas! dernière- journée.

Nous retrouvons notre cher atelier, bien plus…cosy (ceci est un euphémisme à caractère positif) que celui des A’Cro, mais néanmoins chaleureux et rempli d’amour et de cambouis.

Matinée consacrée aux dérailleurs – et plus si affinités 😉 La patience, la bienveillance et les connaissances des pantinoises nous ont beaucoup apportées, tant sur le plan mécanique que pédagogique.

L’exercice de l’après-midi (toujours après de fastes agapes de type féministes – non, nous n’avons pas bu à même nos coupes menstruelles) consistait à se rassembler en petits groupes pour analyser des textes sur différents sujets : langage, conversation, intersectionnalité, mixité…

Et ensuite concevoir une restitution à tout le groupe. Explication, saynète, débat mouvant et interview nous ont permises de discuter autour de ces thèmes très intéressants.

 Le départ des parisiennes approchant, la fin de journée fut sonnée. Les strasbourgeoises furent gâtées par plein de cadeaux et d’attention des intervenantes. Le debrief de ce weekend fut émouvant, plein d’empouvoirement, de conscientisation et de bonheur d’être ensemble, liées par un projet commun qui nous touche énormément.

Une dernière photo de cette belle équipe sous les flocons et direction la gare dans les belles rues strasbourgeoises !

 MERCI merci merci encore à Aline, Jessy, Cécile et Adèle de leur présence, de leur engagement et de leur boulot fou sur la préparation de la formation (déroulement, exercices, supports, idées).

Voici quelques retours de participantes :

 

M :

C’était top. J’ai beaucoup aimé l’atmosphère de ce week-end entre filles. Pour moi ça n’est pas très naturel, c’est surtout des filles qui m’ont emmerdée dans ma vie en général… Mais là c’était juste bien : tranquille, agréable, intéressant, etc. Ça m’a donné plein de pistes de réflexion sur plein de choses.

Et puis c’était très « renforçant », ça donne confiance, ça fait qu’on se sent forte, soutenue… je ne sais pas trop comment le décrire, mais ça fait du bien.

Vice les cyclo-bouchères! Merci aux mecanoEs de Pantin!

L :

Pour ce qui est de mes retours sur le week-end, j’ai déjà tout dit au bilan de dimanche soir je crois – j’ai méga kiffé, c’était ouf de rencontrer ces 4 meufs pendant deux jours et que 48h suffisent pour être méga à l’aise et se sentir en famille, les temps d’échange étaient très chouettes et globalement ça faisait plaisir d’être confortée dans cette certaine vision du monde qu’est le cycloféminisme donc pour moi c’est carrément à refaire et à étendre à d’autres (meufs de Strasbourg ou ateliers, ou les deux!). J’avoue, un p’tit schluck de méca en plus à l’avenir pour sortir en mécanoes béton de la formation (bon mais je l’ai déjà dit). Enfin bref en tout cas merci à toutes <3

 

A :

La formation était vraiment un très bon moment au niveau féminin (supers activités, formidables rencontres), associatif (cohésion de groupe), inter-associatif local (découverte de l’atelier des Accro et rencontre avec une bénévole), inter-associatif (rencontre de la géniale équipe de Pantin, discussion sur les autres ateliers cycloféministes de France).

Bref, humainement au top et différent car en mixité choisie

C’était super, c’est à réitérer ici, ailleurs, souvent.

MERCI !

 

E :

A la glavotte, à la bouffe, aux dérailleurs et roulements, aux cercles de paroles, aux dinosaures, à nos formatrices de compèt’, à toutes les meufs je dis dankeee!

La lune avec nous, j’ai sentie toute la puissance de la sexualité féminine (pas au sens de sexualité, mais d’énergie féminine du coup. Ça m’intéresserait de savoir si ce terme résonne en vous ou pas les meufs) se déployer pendant ce week-end. C’est juste tellement bon de pouvoir m’exprimer par la parole, le corps, les émotions…-en échangeant, mécanant, partageant des repas et des discussions,…- et de me sentir comprise et acceptée, sans avoir à me justifier d’une quelconque manière vis à vis de mon genre.

Vous êtes toutes géniales et trop belles dans tous les sens du terme, merciiii

Et puis on s’est trop marré quoi!!

Longue vie au collectif Cycloféministe de Bretz’selle sisiiii !

O:

Ce week-end : c’était très empouvoirant (si je peux me permettre le néologisme), ça sentait la vélorution à plein nez, moi ça m’a encore plus convaincue que mon féminisme doit être intersectionnel et donc (entre autre) écolo (et donc cyclique quoi !). J’ai kiffé le cocktail mécanique + discussions socio-politiques + rencontres affectives = mégacombo de l’amour. Merci d’avoir organisé ça.

E, j’approuve ce que tu dis à propos de l’énergie féminine ! Et je l’entend pas au sens essentialiste ; c’est qu’on faisait un sacré troupeau de meufs, et j’avais l’impression qu’on était invincible (je trouve pas de mot plus nuancé déso) et que si un soucis extérieur survenait on se sentirait spontanément toutes concernées (de la bienveillance, mais pas au sens pas kitsch du terme tmtc N).

Bref, c’est comme si on était une bande de fauves, mais qu’on avait même pas besoin de se prouver quoique soit pour autant. Je vais pas continuer l’analogie animalière sinon ça va être chelou mais j’espère que vous voyez l’idée 🙂

 

C :

Super contente du we les filles :  l’alternance jeux/mécano/bouffe/échanges était une mélodie qui m’a convenue.